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La culture africaine, on ne le dira jamais assez, regorge de véritables richesses. Nous sommes à quelques jours d’un évènement culturel qui révèlera encore une fois ses grandes richesses. Nous avons nommé cet évènement « les Journées de l’Oralité ». En prélude à cet évènement, nous choisissons de vous entraîner sur les traces d’une Reine Africaine au Grand cœur. Son nom vous le connaissez certainement (La Reine Abla Pokou) ; mais connaissez-
Les contes sont de belles histoires.
Allons à la « re-
Abla Pokou (ou Aura Poku) est une reine africaine qui mena le peuple baoulé du Ghana vers la Côte d'Ivoire. La légende raconte qu'elle aurait sacrifié son fils pour traverser une rivière.
Le mot "Baoulé" par lequel on désigne désormais les descendants du peuple qu'elle conduisait provient de l'épisode du sacrifice de son fils unique.
Après l'immolation de son rejeton, elle déclarera « Ba ouli », ce qui signifie « L'enfant est mort », d'où le nom « Baoulé ».
L’origine et la fuite d'une reine
Née au début du XVIIIe siècle, Abla Pokou était la nièce du roi Osseï Tutu, fondateur de la Confédération ashanti du Ghana. À la mort de ce dernier, son neveu lui succéda sur le trône, en vertu de la loi matrilinéaire, c'est-
En effet, chez les Ashanti, l'enfant issu de la sœur d'un roi défunt a plus de chance de succéder à ce dernier que l'enfant d'un frère dudit roi…
Aussi, au décès du neveu de Osseï Tutu le fils de sa sœur donc, une guerre de succession éclata entre Itsa — un vieil oncle issu de la famille régnante — et Dakon, le second frère d'Abla Pokou.
Alors, dans la capitale du royaume, Koumassi, une lutte fratricide s'engagea sans merci, au cours de laquelle Dakon fut tué. Dès lors, Abla Pokou comprit le terrible sort qui l'attendait, si elle restait. Elle devait donc s'enfuir vers le nord-
Sous sa conduite, les fugitifs marchèrent des jours et des nuits, fuyant la meute de poursuivants lancés à leurs trousses.
Ils arrivèrent finalement, exténués, devant le fleuve mugissant de la Comoé, une frontière naturelle entre le Ghana et leur prochaine terre d'accueil, la Côte-
Et les poursuivants étaient tout proches. Il fallait donc faire très vite pour trouver le moyen de gagner l'autre rive : il y va de la sécurité, sinon du salut de toute la tribu.
Le sacrifice
En désespoir de cause, la reine Abla Pokou leva les bras au ciel et se tourna vers son devin : "Dis-
Aussitôt, les femmes tendirent leurs parures d'or et d'ivoire ; les hommes avancèrent qui leurs taureaux, qui leurs béliers. Mais le devin repoussa toutes ces offres et dit, encore plus triste : "Ce que nous avons de plus cher, ce sont nos fils !"
Dès lors, Abla Pokou comprit qu'aucune offrande venant de ces hommes et femmes ne serait acceptée par le génie des eaux, fut-
"Kouakou, mon unique enfant, pardonne-
"L'enfant est mort !"
Les versions diffèrent, quant à la façon dont la tribu de la reine a franchi le fleuve. Selon d'anciens généalogistes de la tribu, un immense fromager, situé sur l'autre rive du fleuve, avait courbé son tronc entre les deux berges pour offrir un pont à la reine Pokou et son escorte. Aux dires d'autres conteurs, d'énormes hippopotames s'étaient rangés dos à dos pour leur servir de passerelle.
Toujours est-
Après de longues années d'un long règne dont la splendeur fut sans égale dans toute la contrée, la reine Abla Pokou s'éteignit vers 1760. De son berceau d'origine du Ghana à sa terre d'exil de Côte d'Ivoire, sa célébrité n'a été égalée par celle d'aucun autre monarque Ashanti.
Ceci est un extrait de l'article Reine Pokou de l'encyclopédie libre Wikipedia.
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